Douceur, nom anachronique en 2020 !
Ce n’est pas le premier mot qui vient à l’esprit.
2020, ce sont virus, confinement, décès, inondations, incendies, violence, fanatisme, et la liste pourrait s’allonger...
Réaction sans doute, mais s’accrocher à la « douceur » comme à une bouée de sauvetage.
Ouvrir le regard et chercher, chercher dans notre quotidien maltraité ce qui peut nous être doux.
Un regard sur la nature, un toucher, une odeur, une saveur, une mélodie.
Ne pas se laisser submerger par la rancoeur, le regret, la peur.
S’offrir « des moments de douceur », de tendresse, de délicatesse...
De cette résistance est né ce projet : « Douceurs ».
De ce projet est née ma rencontre avec ce livre :
« Puissance de la douceur » (Anne Dufourmantelle).
Cette auteur décrit cette notion comme une énigme, comme un instrument efficace de résistance à la vie mortifère…
« Dessous est la douceur, tapie. Sous chaque chose regardée, juste la ligne en dessous, c'est là, sous chaque chose touchée, chaque mot prononcé, chaque geste commencé, comme la ligne mélodique qui accompagne une ligne chantée. »
Présenter « Douceurs » en diptyque est une incitation, une invitation à me dépasser, proposée par Laurence Chellali, photographe avec laquelle j’aime évoluer.
Cette série est née peu à peu, m’ouvrant des horizons insoupçonnés.
La douceur n’est pas que sensation, elle peut être manière d’être.
Un jour... le galet devient sable !
« Il y a une admirable énergie dans l'obstination de la douceur. » Platon