Accepter ce qui est inscrit mais garder à l'esprit que tout reste possible...

De photographie en photographie, cela me devient évident.

Il y a toujours dans mon parcours un lien entre cheminement intérieur et réalisation extérieure. Parfois la recherche est conscience mais généralement c’est le lieu, l’objet qui m’appelle... Cette série sur le temps n’y a pas échappé. 

 

À l’origine, un désir de créer une série, de travailler différemment. 

L’envie de mettre en images des approches temporelles qui me sont chères : 

Vieillir n’est pas une catastrophe, l’avenir est inconnu, alors...profiter de l’instant.

Ce fameux « Carpe Diem ».

Mais c’est autre chose qui s’est révélée.

Ma première « rencontre », cet anneau d’amarrage rouillé avec ces cadenas, pourquoi avaient-ils attiré mon regard si ce n’était pour me signifier que mes croyances sur « le temps » étaient limitantes ? 

Croyances qui, à refuser le temps écoulé, étaient devenues des obstacles ?

Chaque image du « temps de l’homme » ne raconte t-elle pas une histoire qui détermine nécessairement la suite… ? 

Cependant, il serait illusoire d’imaginer que tout est figé et que l’homme, seul, peut imaginer arrêter le temps, inscrire sa marque. 

La nature nous donne à voir les traces du passé, ses patines, ses craquelures, ses mondes imaginaires. Accepter le chemin passé pour apprécier la beauté de l’instant, en profiter. Car tout est en perpétuel mouvement, rien ne peut arrêter l’évolution, la fluidité. La nature, à un moment ou un autre reprend sa place. Infaillible...

 

Merci à Laurence Chellali de m’avoir guidée, accompagnée dans cette quête temporelle. »